Le chef libanais de la sécurité générale, le général Abbas Ibrahim, a rencontré le président du parlement de Beyrouth, Nabih Berri. Les deux hommes auraient discuté des mesures de lutte contre la contrebande entre le Liban et la Syrie après qu’Ibrahim se soit rendu à Damas lors d’une visite confirmée par le général lui-même le 19 mai. Ibrahim aurait discuté avec les autorités syriennes de mesures de lutte contre la contrebande et les intrusions illégales entre la Syrie et le Liban. La semaine dernière, le Conseil supérieur libanais de la défense a décidé d’intensifier les contrôles à la frontière avec la Syrie pour empêcher la contrebande. La Direction générale des douanes libanaises avait déjà rendu une ordonnance visant à limiter la contrebande de carburant. Ce phénomène est susceptible d’être particulièrement répandu dans une situation comme la présente, dans laquelle le Liban connaît une crise économique et financière qui n’a jamais été aussi grave depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), avec une augmentation exponentielle des prix à la consommation et la perte de valeur de la monnaie nationale par rapport au dollar d’environ 60% en quelques semaines. Dans un discours télévisé à l’occasion du quatrième anniversaire du meurtre du commandant du Hezbollah Moustafa Badr-Eddine à Damas, le secrétaire général du parti chiite libanais Hassan Nasrallah, a souligné « l’importance d’une coopération plus étroite entre Beyrouth et le gouvernement de Bachar Al-Assad aussi pour lutter contre la contrebande ».