Boeing sauvé des eaux par sa branche défense ? La Marine américaine a annoncé jeudi la commande de 1.000 missiles sol-air et anti-navires à Boeing destinés à l’Arabie saoudite pour un montant estimé à 2,6 milliards de dollars. Alors que Boeing n’a pas enregistré la moindre commande d’avion civil en avril, qu’il compte déjà 281 annulations de commandes pour le 737 MAX, le coup de pouce donné par le ministère de la Défense à ses exportations militaires est une vraie bouée de sauvetage. Les relations entre Washington et Riyad ont pourtant été houleuses ces derniers mois, sur fond de guerre des prix du pétrole, mais vendredi 8 mai, Donald Trump et le roi Salmane d’Arabie Saoudite ont réaffirmé leur « solide partenariat de défense ». Les contrats annoncés ce jeudi « permettront de prolonger la production du programme de missiles anti-navires Harpoon jusqu’en 2026 et de relancer la fabrication de missiles de croisière air-sol SLAM ER, avec la livraison de 650 exemplaires d’ici 2028 », a indiqué Cindy Gruensfelder, vice-présidente de Boeing Weapons dans un communiqué du groupe. Le contrat portant sur les SLAM ER qui équiperont la flotte saoudienne de F-15 atteint 1,9 milliard de dollars et le contrat sur les Harpoon porte sur la livraison de 400 missiles pour près de 660 millions de dollars. En ajoutant un feu vert de la Navy pour d’autres flottes au Brésil, aux Pays-Bas, au Japon, à la Thaïlande, à la Corée du Sud, au Qatar et à l’Inde, Boeing obtient un feu vert pour des livraisons de 3,1 milliards de dollars au total.
Dernière livraison en 2008
La dernière livraison par Boeing du système d’arme SLAM ER, un missile de croisière air-sol guidé par GPS d’une portée d’environ 290 kilomètres, date de 2008. En octobre dernier, le groupe a commencé la construction d’une nouvelle unité de production pour ce contrat saoudien, qui sera achevée en 2021. Il s’ajoute à un carnet de commandes de 64 milliards de dollars à fin mars dans la défense. (Les Echos)