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Liban : le souverainiste Samir Geagea «présent» au palais présidentiel de Baabda

Le chef du parti souverainiste des « Forces libanaises » Samir Geagea a répondu « présent » au palais de Baabda ce mercredi afin d’assister à la réunion prévue aujourd’hui, et décidée par le Président de la République Michel Aoun. A cette réunion, assiste de multiples groupes parlementaires pour débattre du « plan de redressement économique », un débat sur un plan déjà adopté par le gouvernement Diab.

Samir Geagea a dit aux journalistes présents sur place qu’il a « répondu présent, non pas parce que je suis d’accord avec la politique actuelle, mais parce que c’est la seule chose que je puisse faire en cette circonstance ». L’homme connu par son courage historique ajoute que « je n’ai pas déserté mes alliés, mais j’ai préféré adopter une approche différente de la leur ». Geagea critique, quand la situation l’exige, de manière directe et parfois virulente le gouvernement de Hassan Diab, ainsi que le Courant patriotique libre (CPL) fondé par le Général Michel Aoun, actuellement hérité et dirigé par son gendre le député et ex-ministre Gebran Bassil.

Cette réunion était censée rassembler le plus grand nombre de partis politiques autour du président Aoun, dans l’espoir de présenter une vitrine, plutôt une « légitimité artificielle » au plan nommé « plan Diab » qui ne fait guère une unanimité. Aux invitations adressées aux chefs politiques, plusieurs personnalités ont décliné l’invitation pour manifester leur désaccord avec la politique menée par l’exécutif ainsi que leur opposition au plan « Diab ».

L’ex-premier ministre Saad Hariri, le député et chef du parti Kataëb Sami Gémayel, le chef du parti socialiste Walid Joumblat, le chef du courant Al-Marada Sleiman Frangié et l’ex-premier ministre Najib Mikati ont tous boycotté la rencontre de Baabda. Plusieurs partis « satellitaires » alliés au chef de l’Etat ont répondu à l’appel.

Le plan Diab étalé sur cinq ans vise, entre autre, à réduire le déficit public, la restructuration de la dette ainsi que le secteur bancaire. Un plan qui dévalue la monnaie libanaise qui, même avant l’adoption du plan Diab, commence de s’effondrer. Il inclut finalement une demande d’assistance financière au Fond monétaire international (FMI), alors que le Liban avait fait défaut sur le remboursement de sa dette en dollars, une première de son histoire. (TV/Médias)

Samir Geagea

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