Dans une déclaration à l’agence italienne ANSA, l’avocate Hoda Nesrallah a annoncé que l’audience sur le cas de Patrick George Zaki, étudiant égyptien de l’Université de Bologne en Italie en prison au Caire depuis début février, a été reportée pour la sixième fois. Comme les précédents, ce report est également dû au coronavirus, a expliqué un autre avocat, Walid Hassan. « Nous demandons au procureur général des éclaircissements sur la légalité de la détention provisoire en cours sans ordonnance judiciaire ». Ainsi a appelé sur Facebook, le réseau militant « Patrick Libero ». « Nous comprenons que la situation d’urgence actuelle présente de réelles difficultés pour les procédures normales, mais ce que nous ne comprenons pas et n’acceptons pas, c’est que cela se fasse au détriment de la légalité de la détention des personnes et de leur sécurité », poursuivent-ils. « La situation actuelle est illégale et nous ne pouvons même pas aller devant les tribunaux pour la résoudre, car le travail dans les tribunaux est très limité en raison de l’urgence Covid-19. Cette situation envoie le message que même dans les situations les plus dangereuses, le premier choix reste celui de compromettre la liberté, la santé et la vie des gens ».
« Amnesty est plus convaincue que jamais qu’il faut changer de stratégie » sur le cas de George Patrick Zaki. « Dans les prochaines heures – avance à ANSA Riccardo Noury, porte-parole d’Amnesty Italie – nous contacterons tous les partenaires impliqués dans la campagne de libération de Zaki, notamment institutionnels, pour lancer des actions conjointes ayant un objectif différent : libérer immédiatement Patrick pour des raisons de santé ». (Agences)