Un accord pour la formation d’un gouvernement national d’urgence a été signé par MM. Nétanyahou, chef du Likoud (droite), et Gantz, le dirigeant du parti Bleu-Blanc (centriste), ont indiqué les formations des deux hommes dans un communiqué, rapporté par l’agence italienne ANSA. À l’issue d’élections législatives le 2 mars, les troisièmes en moins d’un an, qui devaient enfin départager M. Nétanyahou et Benny Gantz, le président Reuven Rivlin avait confié à ce dernier la tâche de former le prochain gouvernement. En pleine pandémie de nouveau coronavirus, M. Gantz avait causé la surprise en ouvrant la voie à un gouvernement « d’union et d’urgence » avec Benyamin Nétanyahou, inculpé pour corruption dans une série d’affaires, reniant ainsi son engagement de ne pas partager le pouvoir avec le premier ministre sortant, tant que ce dernier n’avait pas réglé ses démêlés avec la justice.
L’espoir d’un accord de gouvernement pointait ainsi à l’horizon pour de nombreux Israéliens, d’autres reprochant toutefois à M. Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée, d’avoir rendu les armes.
Mais la semaine dernière, le mandat de Gantz était arrivé à échéance et le président israélien avait mandaté la Knesset, le Parlement, de proposer, d’ici un peu moins de trois semaines, un nouvel élu pour tenter de former un gouvernement. En parallèle, les camps de MM. Gantz et Nétanyahou, qui disposent ensemble d’une majorité de voix au Parlement, avaient poursuivi leurs pourparlers en vue de la formation d’un gouvernement d’union. (Médias)