Les dirigeants du G7 ont appelé jeudi, à l’issue d’une réunion en visioconférence, à un «examen et une réforme en profondeur» de l’Organisation mondiale de la santé, soutenant les critiques du président américain Donald Trump envers cet organe de l’ONU, a indiqué la Maison Blanche, cité par le quotidien français Le Figaro. «Les dirigeants ont reconnu que les pays du G7 contribuaient chaque année à hauteur de plus d’un milliard de dollars à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et une grande partie de la conversation a porté sur le manque de transparence et la mauvaise gestion systématique de la pandémie par l’OMS», a fait savoir dans un communiqué l’exécutif américain. Mais la chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir, par la voix de son porte-parole Steffen Seibert, qu’elle n’était pas d’accord. «La chancelière a souligné que la pandémie ne pouvait être surmontée que par une réponse internationale forte et coordonnée», a-t-il indiqué. «Dans ce contexte, elle a exprimé son plein soutien à l’OMS».
Par ailleurs, les récentes attaques des États-Unis contre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), accusée de « sinocentrisme » par le président des États-Unis, Donald Trump, ont rappelé comment les agences des Nations Unies se transforment de plus en plus en un champ de bataille politique entre les superpuissances du monde. En suspendant le financement de l’organisation, le chef de la Maison Blanche a lancé un message fort à l’égard de la Chine qui, ces dernières années, a considérablement accru son influence sur l’univers onusien. De plus, il l’a fait dans une phase historique de désengagement constant mais inexorable des États-Unis, qui sous la présidence de Trump ont toujours été sceptiques quant aux alliances multilatérales et hostiles aux forums internationaux.