Donald Trump a annoncé vendredi 3 avril qu’il relevait de ses fonctions, Michael Atkinson, inspecteur général des services de renseignement. Âgé de 55 ans, ce dernier avait supervisé et transmis en août 2019 la plainte d’un lanceur d’alerte anonyme qui affirmait que Donald Trump avait, lors d’un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tenté d’obtenir un gain politique personnel en violation de la loi américaine. Cette plainte avait été la base de la procédure en destitution (impeachment) lancée contre le président américain par ses adversaires démocrates à la Chambre des représentants.
Michael Atkinson avait à l’époque témoigné devant une commission de la Chambre qui enquêtait sur les allégations du lanceur d’alerte anonyme, alors que la Maison-Blanche ne voulait pas que des membres de l’administration soient entendus. À l’issue du procès qui, comme le prévoit la Constitution, se tenait au Sénat, à majorité républicaine, Donald Trump avait été acquitté.
Samedi 4 avril, le président s’est expliqué sur la destitution de Michael Atkinson, lors d’un point de presse à propos du coronavirus : « Il a pris un faux rapport et l’a porté au Congrès ». Le chef de la Maison-Blanche s’est plaint de ce que l’inspecteur général n’est pas venu lui en parler au préalable. Bien que républicain, le sénateur Richard Burr, qui préside le comité du renseignement au Sénat, a fait l’éloge de Michael Atkinson, tout en notant que Donald Trump avait effectivement le pouvoir de le renvoyer. Michael Horowitz a également défendu Michael Atkinson. Cet inspecteur général au ministère de la justice est le président du Conseil des inspecteurs généraux en matière d’intégrité et d’efficacité (CIGIE), une agence indépendante de l’exécutif. (Agences/Médias)