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Royaume-Uni : qui est Keir Starmer, le nouveau chef du Parti travailliste

Il entend faire entrer le Labour « dans une nouvelle ère ». Le député londonien modéré Keir Starmer a été élu à la tête du Parti travailliste britannique, samedi 4 avril, cinq ans après l’arrivée de son prédécesseur Jeremy Corbyn. Cet ancien avocat de 57 ans a recueilli 56,2% des voix dès le premier tour du vote, auquel étaient conviés les quelque 600.000 membres du parti. Affaiblie et divisée, la principale formation d’opposition a essuyé, en décembre, sa plus grosse claque électorale depuis 1935. Jeremy Corbyn avait aussitôt annoncé son départ. L’heure est donc à la reconstruction pour Keir Starmer, qui a désormais comme horizon les législatives de 2024. Voici trois choses à savoir sur celui qui ambitionne de « remettre le Labour où il doit être, c’est-à-dire au pouvoir ».

L’élection de Keir Starmer marque un tournant pour la ligne politique du Labour. Le nouveau patron de la gauche britannique s’est imposé loin devant sa principale concurrente, Rebecca Long-Bailey, considérée comme l’héritière naturelle de Jeremy Corbyn – dont l’arrivée, en 2015, avait été le signal d’un virage serré à gauche pour le parti. Lors de ce précédent scrutin, Keir Starmer avait d’ailleurs soutenu un candidat moins radical, Andy Burnham, arrivé en deuxième position.

Figure populaire auprès des travaillistes centristes, Keir Starmer a pris soin, durant sa campagne, de ne vexer personne. Il sait que la base militante du parti est très à gauche, notamment parmi les jeunes, arrivés en nombre dans le sillage de Jeremy Corbyn. Le député de la circonscription Holborn et Saint-Pancras, à Londres, s’est ainsi engagé à ne pas « trop réorienter » le Labour vers le centre. Malgré la déroute des législatives, il a appelé à ne pas tourner le dos au programme et au « radicalisme » de son prédécesseur et il refuse d’être présenté comme un nouveau Tony Blair libéral. « Je me vois toujours comme un socialiste », a-t-il assuré à Vice (en anglais). (France Info/Médias/TV)

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