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France : la ministre des A.EU, la Chine et la Russie ne doivent pas «instrumentaliser» l’aide

« C’est parfois plus simple de faire de la propagande, des belles images et parfois d’instrumentaliser ce qui se passe », a déclaré la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Amélie de Montchalin, évoquant « la Chine, et la Russie qui mettent en scène des choses ».

La Chine et la Russie ne doivent pas « instrumentaliser » l’aide qu’elles apportent à d’autres dans la crise sanitaire du Covid-19, a déclaré dimanche une ministre française, déplorant des mises « en scène » à des fins de « propagande ».

« La solidarité, ça ne s’instrumentalise pas », a lancé la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Amélie de Montchalin dans l’émission « Questions politiques » de la radio France Inter, du journal Le Monde et de France Télévisions. « C’est parfois plus simple de faire de la propagande, des belles images et parfois d’instrumentaliser ce qui se passe », a-t-elle relevé. « Je vous parle de la Chine, de la Russie qui mettent en scène des choses », a-t-elle souligné.

La Chine, qui semble avoir jugulé l’épidémie sur son territoire, comme la Russie, sont soupçonnées de vouloir mettre à profit l’aide qu’elles apportent, notamment à des pays européens, pour vanter leur modèle de puissance. Pékin a envoyé neuf experts chinois du coronavirus et plusieurs tonnes d’aide sanitaire le 12 mars à Rome. En envoyant des virologues en Italie et en critiquant l’UE, la Russie use également de son « soft power » quitte à faire, selon ses détracteurs, de la désinformation. « C’est bien, ils font ce qu’ils ont à faire, on les remercie », a poursuivi la secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. L’Europe, notamment la France, a aussi aidé la Chine quand celle-ci était à l’épicentre de la crise, a-t-elle fait observer. « A un moment donné la Chine a eu besoin de nous, on a envoyé 56 tonnes de matériel à la Chine », a-t-elle dit, en référence à l’aide agrégée européenne.

« C’est très bien et je pense qu’il ne faut pas être dans une comptabilité, dans une instrumentalisation, dans un comptage qui serait indécent », a-t-elle concédé. « On est solidaire. Point. Et je le dis pour tous », a martelé la secrétaire d’Etat.

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