Les deux voisins s’observent de près. Nombre de personnes contaminées, nombre de morts… Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en Europe, la France et l’Italie vivent des situations comparables. Si les premiers cas de personnes infectées ont été détectés d’abord dans l’Hexagone à la fin janvier 2020, l’explosion des contaminations a finalement eu lieu de l’autre côté des Alpes, mi-février. Lorsqu’on regarde ces chiffres de plus près, on note désormais une ressemblance frappante : l’évolution du nombre de cas de contamination au coronavirus en France suit celle de l’Italie, avec huit jours de retard. De quoi faire craindre une accélération de l’épidémie dans une semaine dans l’Hexagone.
Alors, la France va-t-elle vraiment suivre l’Italie ? Le nombre de cas va-t-il dépasser les 25 000 dans huit jours, comme c’est le cas, lundi 16 mars, chez nos voisins transalpins ? Pas forcément, selon Jean-Stéphane Dhersin, spécialiste de la modélisation des épidémies. Selon lui, la courbe des cas français va augmenter, mais, pas obligatoirement suivre l’évolution de la courbe italienne. A une condition : prendre des mesures barrières efficaces comme les quarantaines.
« Nous sommes en guerre », a martelé Emmanuel Macron en annonçant lundi dans un discours à la nation une batterie de mesures de confinement draconiennes en France, comparables à celles adoptées récemment en Italie et en Espagne. A partir de mardi midi, les Français ne peuvent plus sortir de chez eux ni se réunir sans raison valable et « toute infraction sera sanctionnée », a averti le président. (Médias)