Les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Parlement David Sassoli accompagneront le président du Conseil européen Charles Michel mardi sur la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, a annoncé lundi le Premier ministre grec Kyriakos Mitsokakis.
« C’est un signe de soutien important des trois institutions à un moment où la Grèce défend avec succès les frontières de l’UE », a commenté le dirigeant conservateur sur Twitter.
À la suite de l’escalade des tensions dans le nord-ouest de la Syrie, la Turquie a décidé de laisser le flux migratoire se diriger vers les frontières extérieures de l’Europe, soit les frontières gréco-turques et gréco-bulgares, pour faire pression sur l’Occident.
Cette mesure préoccupe l’Europe, qui redoute une nouvelle crise migratoire similaire à celle de 2015. M. Erdogan a affirmé lundi que les frontières resteraient ouvertes. Il a ajouté que des responsables européens lui avaient proposé de se réunir avec lui pour un sommet « à quatre ou cinq » pays. Le chef de l’État turc doit recevoir lundi soir le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, dont le pays est frontalier de la Turquie. Il a aussi déclaré qu’il aurait un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel.
La Turquie accueille sur son sol plus de quatre millions de réfugiés et migrants, en majorité des Syriens, et affirme qu’elle ne pourra pas faire face seule à un nouvel afflux, alors que près d’un million de personnes fuyant les violences à Idleb sont massées à sa frontière. Le conflit en Syrie a fait plus de 380.000 morts depuis son déclenchement en 2011. (La Libre)